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Confessions intimes

  • sylvieparthenay
  • 16 juin 2017
  • 2 min de lecture

D'aussi loin que je me souvienne, mes rêves d'enfant et de petite fille ont toujours été peuplés de galops frénétiques, de naseaux frémissants et d'oreilles chauvines attentives à ma voix... Je ne pourrais pas vous dire pourquoi ce rêve ne m'a jamais quittée, pourquoi je n'ai eu de cesse de le transformer en réalité, ma réalité quotidienne, malgré les nombreux sacrifices, les jours à pleurer, les jours à douter, les jours de souffrance. Les chevaux font partie de moi. Quand Quenaille, mon premier cheval que j'ai vu naître, m'a quittée au bout de nos 28 ans de vie commune, je l'ai vécu comme une amputation.

Je dois tellement de choses aux chevaux, pas seulement à eux d'ailleurs, mais à tous mes compagnons à quatre pattes, avec mention particulière pour les chats.

J'ai dû donner un sens très vite à ma vie devant tant d'injustices frappant tout ce qui vit sur cette Terre, pourquoi celui-ci naissait handicapé, pourquoi un autre vivait avec des parents indignes, tandis que d'autres vivaient dans l'amour... Pourquoi un chien trouvait un bon maître tandis qu'un autre tombait entre les mains d'un tortionnaire. Je me suis tournée vers la spiritualité, et je suis assez d'accord avec ceux qui en concluent que nous sommes sur Terre pour apprendre, parfois beaucoup de choses, parfois une seule chose, et que, petit à petit, l'élévation globale de la pensée humaine finirait par nous faire atteindre un autre état de conscience fait d'amour et sans haine.

De fait, j'ai toujours été un peu à part, née dans une famille au mauvais moment, mes parents ne m'aimèrent pas et restèrent indifférents à tout ce que je pouvais dire, faire ou subir. Je n'ai pas souvenir d'un câlin, d'un encouragement, juste l'indifférence. Mes seuls échanges affectifs furent à cette époque ceux que me donnèrent alors les animaux, les chats, puis les chiens et enfin les chevaux.

Ce qu'il y a de merveilleux avec les animaux c'est qu'ils n'ont pas d'ego. Il n'y a pas de perversion narcissique, pas de blessures du moi, du surmoi, que sais-je encore. Quand ils nous aiment. ils le font pleinement sans barrière, car ils ont atteint déjà ce monde de lumière, cet état de conscience dont l'homme devrait s'inspirer s'il veut sauver son Humanité.

J'ai souvent été une énigme pour ceux que j'intriguais. Il faut dire que je ne leur ai pas non plus facilité la tâche... mea culpa. Sans doute, malgré un comportement très sociable, ne le suis-je pas tant que cela... sociable.... J'ai sans doute aussi beaucoup trop souffert, pour avoir eu un parcours de normalité qui rassure l'Autre, mais je l'assume.. Car au fond, les animaux m'ont appris à aimer comme ils aiment, sans ego. Et c'est bien là mon problème tout en étant aussi ma résurrection.

Je vois Robin qui commence à tourner dans son pré. Il s'impatiente et s'inquiète. Je vais aller le chercher car je veux qu'il se sente bien. Il me regardera de ses yeux doux, et cherchera confiant, un petit bout de pomme en fouillant malicieusement ma poche. Et jamais de ma vie je ne serai autant aimée qu'à cet instant.

Sylvie, l'humaine qui s'occupe de Robin


 
 
 

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