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La porte des étoiles

  • sylvieparthenay
  • 15 juin 2017
  • 6 min de lecture

C'était aujourd'hui une très belle journée de printemps. De ces journées qui nous incitent à prendre quelques instants, immobiles, à apprécier l'environnement chauffé par le soleil. Cette lumière de l'astre radieux détoure la projection des objets et de leurs ombres, comme si, soudain, tout devenait si lumineux, si parfait que l'on pourrait en oublier la notion d'éclairage, les objets qui nous entourent irradiant de l'intérieur vers l'extérieur, aux confins de la magie, du merveilleux, et de la poussière de fées.


Dans ces moments si précieux, je vais vous confier un de mes plus grands secrets : ce sont des moments privilégiés qui me permettent de prendre la porte des étoiles et de naviguer entre les différentes réalités de multivers. J'appréhende alors tous les possibles de ce qu'aurait pu être ma vie, si un seul détail en avait été changé, à la recherche des dimensions qui cohabitent sans que nous nous en rendions compte, et trouver enfin le fameux "effet papillon" de la théorie.


A ce stade de mon écrit, vous croyez sans doute que j'ai perdu la raison définitivement, ou que j'ai fumé un truc pas clair ou que j'ai abusé du Macvin... Et pourtant, je vous rassure. Je ne fume pas, je ne bois pas, je ne drague pas.... Je cause juste un peu, pour faire un clin d’œil à un vieux film de la grande et regrettée Annie Girardot.


En fait, la théorie de la porte des étoiles c'est quelque chose de très sérieux, sur un plan scientifique. Bien sûr la plupart d'entre vous se souviendront de la fameuse série de science-fiction "Stargate" et vous aurez raison, car, comme souvent dans la science-fiction (qui est un genre que j'affectionne particulièrement), les décors et les mondes ainsi décrits sont inspirés des dernières découvertes de la science. Or, depuis environ une vingtaine d'années, des découvertes extraordinaires scientifiques, cosmologiques sont enfin parvenues à notre compréhension et elles dépassent de loin les rêves les plus fous, rendant ivre l'imaginaire de nos vies.


Rassurez-vous, je ne vais pas vous faire un cours sur l'Univers, mais si cela vous parle, il faut que vous compreniez alors les implications de la théorie des cordes (qui concerne l'infiniment petit) et les dernières découvertes extraordinaires sur la nature de l'univers (l'infiniment grand).


Ainsi, si l'on part des dernières théories mises en concept, nous pourrions vivre dans des univers différents, chacun régi par des avenirs plus ou moins modifiés par rapport à la réalité dans laquelle vous vivez actuellement et qui engendreraient autant de nouveaux possibles infinis. Se côtoyant dans autant d'univers parallèles que nécessaire, l'espace et le temps ne voudraient plus rien dire abolissant la barrière qui jusque-là avait été jugée infranchissable, celle de la vitesse de la lumière. Dans un univers désormais infini et qui est en expansion exponentielle (eh oui, cela fait partie de ces grandes découvertes !) les portes des étoiles existeraient donc bien, entre ces univers multiples, grâce à des trous de vers ou peut-être par la capacité humaine et spirituelle à faire voyager ses idées créatrices puisque là aussi, de grandes découvertes démontrent que l'observation humaine d'une expérience scientifique sur des éléments infiniment petits (science quantique) change le résultat ! Je divague ? Eh bien non.... (Expérience des fentes de Young)


Et je me désespère que de telles découvertes ne soient pas relayées car elles sont tant déterminantes pour l'évolution de nos esprits, de nos spiritualités, de notre foi.... et garantes quelque part de la survie de notre humanité, tandis que l'on revient à l'obscurantisme le plus total d'un "étudiant" tunisien (en université !) qui fait sa thèse en 2017 sur le thème de "la Terre est plate..." Je rigole ? Ben non, malheureusement.


Alors pourquoi je vous parle de la porte des étoiles, quand je suis à l'écurie, au petit matin, à apprécier la tranquillité du lieu, la douce berceuse de la fontaine, en plissant les yeux pour dire bonjour au soleil ?


Parce que, pour moi, c'est un des moyens qui me permet de tenir face aux problèmes de tout ordre, quand j'ai le moral à plat, pour trouver aussi un sens à ma vie. Et je voulais simplement le partager avec vous, car cela vous permettra peut-être de vous aider dans vos propres moments difficiles, de vous redonner courage quand vous n'en avez plus et de trouver la paix.


Pour traverser la porte des étoiles et glisser entre les différents univers de mon imaginaire, quitter un instant ma réalité actuelle, le processus s'apparente à un travail de méditation basique. Cela est facilité par des lieux qui vous inspirent, en général liés à la nature. La présence de l'eau est importante (moi, j'ai la fontaine), car l'eau est un des éléments les plus mystérieux de notre planète dont les structures changent en fonction de l'environnement et de la nature des pensées et des sentiments qui l'entourent (voir tous les travaux scientifiques sur la mémoire de l'eau).


Cet état de repos physique et mental s'obtient petit à petit, mais tout le monde y arrive, pas besoin d'être Einstein. Ce moment privilégié fait baisser de façon spectaculaire le niveau de souffrance physique. Je peux alors me concentrer pleinement sur certains sujets et je glisse lentement vers les univers parallèles.


En voilà un, où je suis heureuse de revoir ma mère encore en vie, qui n'a pas sombré dans l’Alzheimer. Elle est très âgée, très ridée, mais son visage est doux et rieur. Je l'invite à me parler et je pleure de joie d'avoir une conversation verbale avec elle, là où pendant des années dans cette réalité-ci, seule la communication non verbale était possible (je remercie encore les chevaux, d'ailleurs qui m'ont aidée à travailler la communication non verbale). Dans cet univers, j'entends sa petite voix chevrotante qui me dit qu'elle m'aime. Elle s'assied près de moi, nous sommes au bord d'un joli lac et nous devisons, entre mère et fille. J'y apprends que dans cette réalité, les chevaux font aussi partie de ma vie et que je possède un cheval qui s'appelle Nans de Coiselet, et que c'est un "prince noir". Je cherche alors Robin. Et je le retrouve, il n'a pas été blessé, il est devenu un crack et je suis soulagée car il n'a pas subi les mauvais traitements et les tortures effectives dans ma triste réalité propre. Dans cet univers-là, je suis restée célibataire et j'ai consacré ma vie à la politique...


Et je glisse encore, cette fois dans un univers où j'inonde d'un flot de baisers les lèvres de l'homme que j'aime à l'ombre d'un beau platane centenaire, je passe mes mains dans ses cheveux, je sens son pouls qui bat dans la chaleur de son cou, et sa peau qui vibre sous mes doigts, et nous nous aimons... Et Robin est vers moi cette foi-ci, mais aussi d'autres chevaux, je me sens en sécurité, cet homme me protège, c'est merveilleux car l'espace d'un instant, j'ai appréhendé le fait d'être en sécurité, aimée, et tous mes combats durs et impitoyables envolés.


Tous s'inquiètent et conviennent parmi toutes ces entités bienveillantes, que je suis ici, dans la version de moi-même où c'est la quête spirituelle qui domine tout, dans la difficulté de trouver un chemin parmi cette version de la Terre qui se rapproche du Purgatoire. Ici dans cette réalité, j'ai des choses à apprendre, l'initiation est rude et certains d'entre nous, avons la mission d'être des "chevaliers" errants auxquels il n'est que peu accordé.


Mais voyez, je voulais vous apporter ce message d'espoir : nous ne sommes jamais en échec, car ailleurs, dans un très lointain espace que seule notre capacité spirituelle peut capter, vous avez nécessairement et obligatoirement réussi et vous expérimentez le bonheur. Nous sommes une des multiples facettes de nous-mêmes. Et peut-être qu'un jour la science nous expliquera de façon mathématique et rigoureuse comment nous pourrons voyager rationnellement entre deux mondes.


Quand j'entends à nouveau le son clair des clapotis de la fontaine, c'est qu'il est temps de revenir dans la réalité qui m'a été assignée. J’atterris doucement sur l'herbe où je suis assise et je me sens mieux. C'est sans doute un "dédommagement" qu'il m'est accordé pour tous les sacrifices que j'ai dû faire dans ma vie au nom de l'amour qui est mon chemin, la défense du faible qui est mon sacerdoce, et mon dur labeur intellectuel à la compréhension d'un monde que je sais condamné car le temps des âges sombres n'a pu être suffisamment combattu.


Je vous souhaite à tous, le meilleur de vous-même.

Sylvie, l'humaine à Robin.

La fontaine....



 
 
 

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